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Archive for the ‘Marketing corporatif’ Category

Il est impossible ces jours-ci de manquer la campagne de Bell « Bell cause pour la cause ». Que ce soit sur le Web en bannière, sur la route en affiches extérieures ou à la télé, la campagne de publicité autour de cette initiative de philanthropie corporative est omniprésente.

Surtout ces jours-ci, à quelques heures du jour J.  C’est effectivement le 8 février 2012 que Bell a choisi comme journée durant laquelle le géant des télécommunications versera 5 ¢ en appui à la santé mentale pour chaque message texte envoyé et chaque appel interurbain effectué par les clients de Bell le 8 février. Le total de 2011 à battre est de 3 303 961,80 $.

En termes d’efforts, Bell y met tout le paquet pour une deuxième année. Et ça donne des résultats au niveau de la reconnaissance et l’image de responsabilité sociale : Bell a été désignée récipiendaire du Prix philanthropique Freeman 2012 à titre d’entreprise philanthropique de l’année pour son Initiative en santé mentale Bell Cause pour la cause.

La cause de la santé mentale :

Ma première réaction en apprenant que Bell mène cette campagne a été la surprise. Car la santé mentale n’est pas nécessairement la cause la plus populaire. Sans dire qu’elle a mauvaise presse, la santé mentale doit arriver loin derrière la maladie infantile, les nombreuses formes de cancer, la faim et j’en oublie.

Après réflexion, j’aime bien ce choix de cause. Sans être convaincu que c’est la cause qui « rapporte » le plus à Bell, la santé mentale demeure une problématique qui touche énormément de canadiens, directement ou indirectement. De plus, le but déclaré de Bell est noble : « Une discussion franche et honnête sur la façon dont la maladie mentale nous touche tous est essentielle pour favoriser la sensibilisation, l’acceptation et les interventions requises pour faire une vraie différence en matière de santé mentale. »

« La maladie mentale est définitivement l’un des défis les plus pressants, mais les moins financés, auxquels les Canadiens font face à l’heure actuelle, touchant chacun d’entre nous d’une façon ou d’une autre et coûtant chaque année à notre économie 51 milliards $ en perte de productivité et d’occasions.  »

La stratégie de philanthropie corporative adoptée :

L’appel à la contribution des clients de l’entreprise a beaucoup de potentiel de nos jours. Le fait que les clients puissent apprécier les efforts et investissements de leur fournisseur devrait aider à les fidéliser. De plus, la possibilité de générer un don de charité par un geste simple et souvent exécuté est une excellente façon d’obtenir la participation des clients.

Bien entendu, Bell a les moyens de faire beaucoup de bruit autour de son initiative. Trop? On peut se poser la question. Sauf que le but premier est d’amener un maximum de clients à participer à la campagne. Pour ça, il faut qu’ils en entendent parler. Par la même occasion, l’image de marque de l’entreprise ne peut pas être négativement affectée. Reste à savoir si les consommateurs canadiens sont sensibilisés par tous ses investissement publicitaires de Bell.

Les bons coups :

L’intégration des réseaux sociaux dans la campagne est un bon coup, même si cela devient une condition sine qua non de nos jours. Ainsi, Bell invite les Canadiens à suivre la campagne sur Twitter, à @Bell_Cause, et à s’y joindre en rediffusant les messages sur Bell Cause pour la cause, le 8 février. Pour chacun de ces messages rediffusés, Bell versera 5 cents de plus.

Les consommateurs ont la possibilité de mousser la campagne via leurs réseaux sociaux, mais cela ne semble pas générer énormément de participation.

L’idée de recruter des portes paroles québécois n’est pas mauvaise non plus. Cette année, l’auteur-compositeur-interprète Stefie Shock et l’humoriste et comédien Michel Mpambara, uniront leurs voix à celle de Clara dans la campagne et tout comme elle, ils partageront leur propre histoire sur le défi que représente la maladie mentale et sur les possibilités d’obtenir de l’aide.

Je trouve que la présentation du fonds communautaire pour la cause est très claire. Bell fait aussi un effort pour rendre compte des dons effectués. Ceci n’empêche pas qu’il aurait été possible de pousser plus loin en démontrant bien ce que ces organismes accomplissent avec le fonds obtenus.

Point de vue sensibilisation et éducation, je trouve que Bell fait un travail correct. La même chose se retrouve ici, si vous préférer moins de détails.

Ce que je n’ai pas trouvé :

Où sont les employés de Bell? Je comprends très bien que cette initiative vise les clients en terme de participation. Mais cela n’empêche pas l’entreprise de présenter son comportement « exemplaire » en matière de santé mentale au travail … raison de plus pour impliquer des employés dans la communication et, pourquoi pas, dans une campagne de collecte de fonds.

Le déploiement de la campagne n’est peut-être pas terminé, mais je constate qu’il n’y a pas énormément de matériel vidéo. Ça s’en vient? Ça existe et je ne l’ai pas vu? Selon moi, cela aurait dû me sauter aux yeux. Car en ce moment, le contenu Web est très textuel, faut aimer lire. J’ai trouvé d’excellents vidéos ici, mais en anglais seulement.

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Telus est dans une classe à part en matière d’engagement social et de compréhension des bienfaits au niveau de son image de marque. Cette entreprise multiplie effectivement les initiatives de philanthropie corporative, autant par des dons que par des activités mobilisant ses employés et clients, tout en sachant comment communiquer ses bons coups afin de que la communauté ainsi que les consommateurs puissent apprécier sa contribution.

Pour cette raison, quand la VP des affaires communautaires fait une présentation des fondements de la stratégie de l’entreprise en philanthropie corporative, il est avisé de porter attention pour saisir les meilleures pratiques. Dans ce document disponible gratuitement en ligne, Jill Schnarr nous livre plusieurs informations comme les niveaux de contributions de l’entreprise, mais aussi elle explique quels sont les 6 éléments clés à la base de leur approche communautaire :

  1. Intégrer la stratégie de philanthropie corporative à la stratégie d’affaires de l’entreprise : cela peut sembler évident, mais dans plusieurs entreprises il n’y a aucune intégration à ce niveau;
  2. Aligner les pratiques d’affaires avec une cause précise : par exemple, pour développer le secteur des services offerts aux institutions de la santé, Telus priorise des engagements dans ce domaine;
  3. Permettre aux employés de contribuer socialement à une cause de leur choix : c’est une belle façon de fidéliser et valoriser les gens;
  4. Inclure les clients dans la stratégie : ceux-ci préfèrent de plus en plus consommer de façon responsable et une entreprise doit toujours soigner son image;
  5. Utiliser les réseaux sociaux pour créer un élément de viralité : Telus a plus de 600 000 amis sur sa page Facebook … c’est 3 fois plus que Rogers!;
  6. Développer une éthique sociale pour l’entreprise : Telus en a fait un élément de son ADN corporatif.

Encore une fois, Telus montre le chemin aux autres…

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J’aime bien cette initiative de Placements Mackenzie qui encourage les adolescents canadiens démontrant une conscience sociale au-delà de la moyenne. L’initiative prend la forme d’un concours annuel par lequel  Placement Mackenzie part à la recherche de l’adolescent le plus philanthrope du Canada.

Les prix sont les suivants:

  • Le gagnant recevra un prix de 5 000 $ qui ira à un organisme de bienfaisance de son choix.
  • Il recevra EN PLUS 1 000 $ comptant qu’il pourra garder, idéalement pour cotiser à un REEE et aider à payer ses études futures.
  • Cinq autres finalistes recevront chacun 500 $ qu’ils remettront à un organisme de bienfaisance de leur choix.

Si vous êtes un ado engagé, renseignez-vous comment participer et ne manquer pas votre chance. quoique la compétition doit être assez féroce si on se fie à ces statistiques fort encourageantes :

  • 93 % des adolescents canadiens participent à une activité philanthropique.
  • Les adolescents, qui sont près de trois millions au Canada, donnent en moyenne 293 $ de leur propre argent par année; montant presque tout aussi élevé que les 400 $ que donne chaque adulte en moyenne.
  • Les activités de collecte de fonds des adolescents produisent en moyenne 516 $ par année
  • 59 pour cent des adolescents déclarent que la principale raison pour laquelle ils font don de leur temps et de leur argent, c’est pour aider les collectivités dans lesquelles ils vivent; 58 pour cent veulent aider à rendre le monde meilleur.

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Le Mouvement Desjardins fait preuve de responsabilité sociale en lançant un programme qui permet à ses membres détenteurs de cartes de crédit Visa d’échanger des bonidollards contre des crédits compensatoires de carbone. Cette initiative dénote un bon « timing » alors que se déroule à Copenhague une conférence sur la lutte aux changements climatiques. Notons que le Mouvement Desjardins semble être la première institution financière à lancer un tel programme et je parie que les autres institutions financières vont suivre.

Suite à une information reçue d’une responsable de Desjardins, il s’agit aussi d’un programme de philanthropie corporative par lequel le Mouvement Desjardins fait lui-même une contribution financière pour l’environnement. En effet, même si cela  ne figure pas dans le communiqué de presse, Desjardins couvre les frais de transaction des 957 premières demandes. Ceci va permettre aux personnes qui choisissent d’échanger leurs BONIDOLLARS contre des crédits de carbone, de le faire à un coût moindre. Je trouve le programme très intéressant car il procure aux consommateurs sensibles à la cause environnementale une option de poser un geste significatif. Étant donné la conscientisation croissante des consommateurs, ce geste procure un certain avantage concurrentiel à Desjardins.

Voici quelques extraits cu communiqué de presse :

« En effet, en vertu d’un partenariat avec l’organisme Planetair, les membres et clients de Desjardins peuvent, dès à présent, compenser leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en faisant l’acquisition de crédits de carbone. Ainsi, avec seulement 36 BONIDOLLARS ils peuvent se procurer les crédits de carbone suffisants pour compenser une tonne d’émission de GES, soit l’équivalent de 5 000 kilomètres parcourus en voiture. La procédure à suivre pour échanger ses BONIDOLLARS est simple, on peut consulter le catalogue en ligne au www.desjardins.com/cartes/primes sous l’icône « primes vertes » ou appeler au 1 888 552-6643.

Les crédits de carbone permettent à toute personne de contribuer à la lutte aux changements climatiques en finançant une quote-part de projets visant à remplacer des technologies polluantes par des énergies propres et renouvelables. Dans le cas des crédits offerts par Planetair, une tierce partie vérifie que les sommes recueillies sont véritablement employées à la réalisation des projets pour lesquels elles ont été collectées. Il s’agit généralement de projets qui se déroulent dans les pays émergents où le financement est le plus problématique. Par exemple, Madagascar a bénéficié des crédits de Planetair, lesquels ont servi à financer la construction de la première centrale éolienne dans ce pays, ce qui diminuera la déforestation et la combustion de charbon.

Cette initiative s’ajoute à celles déjà prises par le Mouvement Desjardins dans le cadre de sa campagne « Changer le monde, un geste à la fois » menée en partenariat avec Équiterre. En plus de faciliter l’accès aux crédits compensatoires de carbone, elle permet de sensibiliser les membres et clients des caisses Desjardins aux enjeux des changements climatiques et de les inciter à passer à l’action. »

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Un ami me faisait remarquer qu’à son avis les entreprises font preuve d’hypocrisie quand elles s’associent à des causes qu’on pourrait qualifier de contraires aux produits qu’elles commercialisent. Selon lui, McDonald’s ne devrait pas encourager des athlètes olympiques car la nourriture qu’elle vend nuit à la santé. La même logique pourrait s’appliquer aux manufacturiers de tabac qui ont longtemps (et le sont encore dans certaines parties de monde) associés aux grands évènements sportifs. On pourrait en dire autant de Labatt qui annonçait dernièrement son association à Nez rouge et le lancement de sa campagne « À vous de tracer votre ligne de conduite« .

Je ne suis pas d’accord avec ce point de vue un peu trop cynique. Peut-être suis-je naif, mais dans le cas de Labatt, comme vous pouvez le voir sur le site référé ci-dessus, son engagement à encourager les consommateurs à consommer de l’alcool avec modération me semble être un principe profondément ancré dans la culture d’entreprise. Et quand on y pense, une entreprise qui vend de l’alcool n’a pas intérêt à long terme à encourager des comportements irresponsables qui risquent de nuire à l’image corporative.

Et il faut mentionner également que cet engagement de Labatt envers Nez rouge n’est pas seulement une déclaration publique faite rapidement pour annoncer un don qui, même s’il serait substanciel, ne nécessite pas beaucoup d’efforts. Au contraire, Labatt, en plus de donner 60 000$ grâce à une activité de vente de verres Stella Artois, a mis en place un site Web pour aider les gens à mieux planifier leurs déplacements, va impliquer ses employés en tant que bénévoles pour Nez rouge, va distribuer des sapins odorants pour sensibiliser les conducteurs à la sécurité et va aussi faire de la publicité responsable sur ses camions de livraison.

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Ce que j’adore de la philanthropie corporative est qu’elle démontre parfaitement qu’il est possible d’atteindre ce que nous nommons souvent comme un « win-win », une situation dans laquelle toutes les parties impliquées en ressortent gagnantes. Car même si les plus sceptiques d’entre nous sont peut-être prêts à accuser les grandes entreprises de se servir de leur support aux bonnes causes essentiellement pour se refaire une belle image, les bénéfices sociaux demeurent.

Et quoi de mieux pour illustrer ce phénomène que les investissements des grandes banques et institutions financières canadiennes dans le Fonds pour un Canada vert. Ce fonds investira dans des projets écologiques mis en place au Canada par des organismes des secteurs privé, public et à but non lucratif. Cela favorisera le développement de projets verts dans les collectivités de l’ensemble du pays.

Dans ce cas précis, les banques et les institutions financières ont grandement besoin d’améliorer la perception de leur image après une crise financière très difficile. Elles ont donc avantage à supporter l’environnement et à le faire savoir à la population. Le Fonds pour un Canada vert en sort également gagnant puisqu’il reçoit des millions de dollars en investissement. Et finalement, nous profitons tous de ces gestes des banques puisqu’ultimement nous et nos enfants avons besoin de gestes concrets pour stopper la dégradation de notre planète.

C’est dans cette optique que j’ai lu avec plaisir que la Banque TD et BMO Groupe Financier ont tous les deux annoncé aujourd’hui qu’ils sont les premiers à investir dans le Fonds pour un Canada vert. Le fait que ces deux entreprises compétitionnent pour se déclarer première à poser un geste positif est parfait. Plus la compétition sera grande, plus les bénéfices le seront également.

Je vous reproduis ci-dessous l’essentiel des communiqués de presse d’aujourd’hui pour vous faire apprécier à quel point il est crucial de bien présenter les motivations de l’entreprise et affirmer un grand niveau d’engagement social. Cela démontre également une bonne compréhension des motivations du consommateur moderne qui va prendre ce genre de gestes corporatifs en considétation dans ses décisions d’achat.

BMO Groupe Financier :

« BMO Groupe financier a annoncé aujourd’hui être l’un des investisseurs de départ du tout nouveau Fonds pour un Canada vert, le tout premier fonds d’investissement axé sur la réduction volontaire des émissions de carbone et destiné exclusivement aux grandes entreprises canadiennes. Le fonds achètera des crédits d’émission de carbone provenant de partout au Canada, et les offrira à ses investisseurs. L’investissement initial de BMO dans le fonds est de 10 millions de dollars.

BMO est fière d’être l’un des premiers investisseurs du Fonds pour un Canada vert, a déclaré Cam Fowler, chef, Stratégie et marketing, BMO Groupe financier. En matière d’environnement, nos clients s’attendent à ce que nous donnions l’exemple. En investissant dans ce fonds tout à fait unique, nous venons renforcer les efforts que nous avons déjà entrepris en vue de réduire complètement nos émissions de carbone et d’utiliser des sources d’énergie renouvelable. Nous sommes la première banque canadienne à s’être engagée à atteindre la neutralité carbonique dans le cadre de toutes ses activités, et ce, à l’échelle mondiale, dès l’année prochaine.

Nous avons déjà mis en place un certain nombre de projets en vue de réduire complètement nos émissions de carbone, et nous continuons avec l’achat d’énergie provenant de sources renouvelables, a pour sa part déclaré Jim Johnston, directeur général – Durabilité environnementale, BMO Groupe financier. Nous avons apporté des améliorations à nos façons de fonctionner, en améliorant certains bâtiments, en utilisant des technologies permettant de réduire les déplacements, et en sensibilisant nos employés à la question de l’environnement. Récemment, nous avons ajouté les provinces maritimes à notre engagement à utiliser l’énergie produite par la société Bullfrog Power, ce qui nous permettra d’acheter chaque année plus de 23 800 mégawattheures d’électricité propre. Cela représente une quantité d’énergie suffisante pour alimenter en électricité 160 succursales et locaux de BMO, partout au Canada. »

Banque TD :

« Le Groupe Financier Banque TD, la première banque au Canada à avoir promis un bilan neutre en carbone, a annoncé aujourd’hui un investissement de 3 millions de dollars dans le Fonds canadien vert. Il s’agit du tout premier fonds de placement destiné à la réduction volontaire des émissions de carbone. Ses investisseurs peuvent ainsi acheter et vendre des crédits de carbone générés localement pour réduire leur empreinte environnementale.

Nous améliorons sans cesse notre efficacité énergétique et investissons dans les énergies renouvelables, mais il nous est impossible d’éliminer complètement nos émissions de carbone. Voilà pourquoi nous avons besoin de crédits compensatoires, déclare Karen Clarke-Whistler, chef de l’environnement, Groupe Financier Banque TD. Le Fonds canadien vert est un système de crédits compensatoires générés localement qui nous permet à tous de voir, dans notre propre cours, les bienfaits d’écoles, d’hôpitaux et d’autres organismes locaux plus verts.

En investissant dans des programmes compensatoires qui permettent d’améliorer l’efficacité énergétique et de réduire les émissions de carbone dans nos communautés, nous nous élevons au rang des modèles pour ce qui est de l’utilisation de technologies pauvres en carbone. Nous profitons de l’occasion pour aider plusieurs organismes sans but lucratif à aller chercher de nouvelles sources de revenus et à réduire leurs frais d’exploitation, ajoute madame Clarke-Whistler. »

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